CHAPITRE I : « Un jour quelqu’un ma dit « garde la pour toujours », c’est le « toujours » qui me pose problème. »

C'était une belle soirée de printemps, il y a maintenant dix ans. Théodore et Pandora avaient décidé de sortir. Les deux tourtereaux étaient ensemble depuis plus de deux ans, ils s'étaient rencontrés lors du voyage scolaire de Pandy alors qu'ils n'avaient que dix-huit ans. En fait, les élèves avaient été placé dans des familles en Angleterre et Pandora était tombée sur celle des Cavanaugh. En un regard elle tomba sous le charme du bel anglais. Un vrai coup de foudre. A la fin de la semaine, quand Pandora du rentrer chez elle, ils se promirent de rester en contact, tel de bons amis, ils ne s'avouèrent jamais l'amour qu'ils portaient l'un pour l'autre, jusqu'à ce que Théo prenne les devants et vienne s'installer aux États-Unis. Là, ils commencèrent à sortir ensemble et ne se quittèrent plus, vivant leur amour au grand jour. Quelques mois plus tard, ils officialisèrent même leur relation auprès de leurs parents respectifs. Enfin, revenons à nos moutons ! Pandora descendit donc les escaliers de leur modeste maison de Rosemont, dans sa magnifique robe de soirée. Elle avait tout l'air d'une princesse. Elle était vêtue de simple escarpins noirs avec un petit nœud et d'une robe courte décolletée dans le dos. Ses cheveux blonds étaient simplement attachés en queue de cheveux. Miss Dawkins était aussi très peu maquillée, mais elle n'avait besoin de rien de plus pour être resplendissante. Alors qu'elle rejoignait Théo, elle affichait un sourire radieux. Cette nuit là, il l'invita à dîner dans l'un des restaurants les plus chic de la ville. Rien n'était trop beau pour sa blondinette. La soirée se passa magnifiquement bien. Ils mangèrent bien et discutèrent de tout et de rien, riant aux blagues de l'autre. Ils formaient vraiment un superbe couple. Puis, une fois qu'il ne resta plus une miette du dessert, il la demanda en mariage, et bien sûr, elle accepta avant de l'embrasser avec passion. Deux mois plus tard, le 23 Août 1971, ils furent uni par les liens du mariage. Ce fut un mariage assez simple, en petit comité, juste avec la famille et les amis très proches, mais ce fut certainement l'un des plus beau jour de leur vie. Tout allait donc au mieux dans le meilleur de monde comme dirait Voltaire. Puis, cinq an plus tard, Roxanne pointa le bout de son nez. Leur fille, leur trésor. Ils feraient tout pour elle, pour la rendre heureuse. Roxy ressemble beaucoup à sa maman, aussi blonde, avec une tête d'ange et un air malicieux.

CHAPITRE II : « Dans la vie, le prince charmant se tire avec la mauvaise princesse... »

Seulement voilà, le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point, comme dirait Pascal cette fois-ci. Il y a environ quatre mois, en mai donc, Théodore avait amené sa petite fille au parc pour qu'elle s'amuse avec d'autres enfants et profite des jeux. Théo était resté assis sur un banc à la surveiller alors que la gamine profiter de ce moment de jeu. Une demie-heure plus tard, en bon père de famille, le jeune père conduisait sa fille à l'hôpital. Rien de très grave, elle était mal retombée et s'était un peu ouvert la main. La blondinette n'arrêtait pas de pleurer, et son papa avait beau la rassurer, lui dire que ce n'est rien, il n'y avait rien a faire, les larmes coulaient toujours sur ses petites joues pâles. Arrivés à la clinique, ils furent rapidement pris en charge par un jeune chirurgien. Il serra la main de Théo et se présenta : « Bonjour, Docteur Wilson. » Il s'approcha ensuite de Roxanne, s'accroupit devant elle et lui demanda alors qu'elle se calmait un peu : « Comment tu t'appelles ? » Roxy se cacha derrière les jambes de son père. Théodore répondit donc à sa place : « Elle s'appelle Roxanne. » Le docteur en blouse blanche se releva et s'adressa à nouveau à la petite : « Aller, tu me montres ta main ? » La petit finit par accepter d'ouvrir son petit poing droit et le docteur put examiner la plaie. Ensuite, il la nettoya, avant de dire à l'attention de son père : « Se n'est pas très profond, un simple pansement normalement devrait amplement suffire. » Théodore regarda Monsieur Wilson poser le pansement sans un mot, puis une fois qu'il eut fini dit : « Merci Docteur. » Le jeune homme lui sourit et demanda : « Vous pourriez me laisser votre numéro s'il vous plaît ? » « ... » Théo ne sut trop quoi répondre, et le médecin continua, voyant qu'il était embarrassé : « En cas de complications, on n'est jamais trop prudent. » « Ah, oui, bien sûr ! » Il sortit un petit papier et y inscrit son numéro, confus d'avoir pensé qu'il le draguait. Ils se dirent ensuite au revoir en tout bien tout honneur et les deux Cavanaugh rentrèrent chez eux. Cependant, les jours qui suivirent, Théodore ne fit que repenser à ce sympathique médecin, il n'arrivait pas à le chasser de son esprit. Et puis, quelques jours plus tard, il reçu un sms de Wilson. Il l'invitait à prendre un café. Théo hésita, il était avec Pandora depuis des années, il avait peur de déraper. Il se dit aussi que cela ne l'engageait à rien et qu'il avait encore le droit de se faire des amis. Du coup, il accepta. Voilà comment ils commencèrent à se fréquenter plus régulièrement pour papoter autour d'un café ou d'une bière, racontant leur journée respective. Théodore admirait beaucoup Nehemiah et ce qu'il faisait dans sa vie. Grâce à son métier, tout les jours, il sauvait des vies. Puis, petit à petit, l'amitié se transforma en amour, Théodore se rendit compte que quand il ne le voyait pas, il lui manquait. Un soir, il l'invita chez lui, et tout dérapa, ils s'embrassèrent, et allèrent même jusqu'à coucher ensemble. Théo demanda à Nehemiah de s'en aller et il s'exécuta sans faire de commentaire sur ce qui s'était produit. Pandora rentra quelques heures plus tard mais ne vit pas que son maris était étrangement anxieux. Théodore ne voulut plus le voir. Il ne répondait plus à ses appels, supprimait directement ses messages sans même les lire. Mais, quand il vint sonner à sa porte et qu'il ouvrit, il ne put s'empêcher de lui tomber dans les bras. Malgré toute sa bonne volonté, sa stratégie tomba à l'eau et Pandy découvrit un autre homme dans son lit. Pandora ne sut que dire, elle se mit à pleurer alors que Nehemiah se rhabillait. Théo enfila son caleçon, et voulut la prendre dans ses bras mais la belle blonde le repoussa : « Comment oses-tu me faire ça ?! Hein ? » Théodore était désemparé. « Je suis désolé. » Elle essuya une larme qui roulait sur son visage : « Avec un homme en plus ! Sous mon toit ! » Elle suffoqua, reprit sa respiration et enchaîna : « T'as pensé à ta fille ?! Et puis, tu sais quoi, tu choisis, c'est nous … ou lui ! » Théodore balbutia, si bien que ce fut presque inaudible : « Je n'peux pas. » « Ben va falloir, parce qu'en attendant, je ne te veux plus sous le même toit ! » La tristesse, l'incompréhension laissa place à la colère, mais Théodore comprenait sa réaction. Il n'aurait sûrement pas supporter non plus qu'elle lui fasse ça. Quoi qu'il en soit, il remplit un sac de vêtement et quitta le domicile familiale.