« Taxi !! Taxi, TAXI !! Non mais c'est pas vrai. Ah, enfin. » Aujourd'hui, j'étais vraiment mais vraiment pressée. Je devais aller chercher mon fils à la crèche, mais ma voiture venait de rendre l'âme le matin même, chose que je n'avais vraiment pas prévue; j'avais la poisse en ce moment. Dernier recours, le Taxi. Il était dix sept heures de soir et la crèche fermait dans un quart d'heure. J'avais vraiment peur de ne pas arriver à temps. Et ce jour là, comme par hasard, aucun taxi n'était dans les environs. Sauf quelques minutes après, un taxi avait déboulé à toute allure devant ma route et s'arrêta devant le trottoir ou j'attendais comme un fou. Comment voulait-il avoir des clients en roulant comme ça ? Remarquez, je n'avais pas eu le choix, j'étais alors monté derrière lui, et avec mon sac à main, je l'avais tabassé « Non mais ça va pas ? Et si il y avait des gosses, vous y avez pensé ? Espèce de malade mental. Alors emmenez moi à la crèche et calmez vous sur la pédale. » Je n'avais pas ma langue dans ma poche et encore moins aujourd'hui. Le conducteur n'avait rien dit. Il avait juste jeté un coup d'oeil dans le rétro-viseur avec des yeux ronds et étonnés. Il avait du être choqué oui, mais en même temps, j'espère que cela lui avait servit de leçon. Je tenais à ma vie, et je tenais à aller chercher mon fils à la crèche. Durant la route, pas un mot. Je scrutais les environs et vit une femme appeler un taxi. J'aurais pensé qu'il allait s'arrêter mais rien du tout. Il se fichait vraiment du monde lui. Je lui dis alors « Non mais ça va pas chez vous monsieur. Une dame appelait un taxi sur le bord de la route, vous auriez pu vous arrêter.[/i] » C'est alors qu'il regarda encore une fois dans son retro pour me dire « Je... je préfère vous emmener d'abord. Et puis... je suis pas taxi. » « [i]QUOI ? Non mais vous êtes quoi alors ? » « Je suis le petit fils du taxi. Mon grand-père a eut un problème de coeur ce matin. vous savez il est cardiaque, donc il m'a demandé de prendre son taxi et de travailler à sa place et comme je suis encore étudiant, et bien j'ai accepté pour me faire un peu de sous, même si je suis déjà riche... Ca fait toujours du bien de gagner de l'argent, vous savez.» « Oh, c'est gentil de votre part alors. Mais vous avez le permis quand même. Non je vous demande ça, car maintenant plus rien ne m'étonne. » Il ria légèrement et me dit d'un air décontracté et rieur « J'ai mon permis moto oui. » Et bam, deuxième coup de sac dans la figure. Il freina d'un coup sec. Et se retourna enfin pour me dire « C'est vous la grande malade oui. » S'en était trop. Je ne mis pas longtemps pour descendre de la voiture. Une fois descendue, il descendit à son tour et s'approcha de moi en me disant « Je plaisantais, j'ai mon permis. » Non mais il se fichait de moi là. Je mis mes mains sur mes hanches et lui dit « [i]Et comment pourrais-je en être sur ? » C'est alors qu'il fouilla dans sa veste, il en sortit un porte-feuille marron. Il l'ouvrit et me montra son permis de conduire. Les yeux rivés sur le permis, je lisais... « Permis voiture depuis 2008, permis moto depuis 2006... né le 12 Avril 1988. Oh vous êtes né durant le mois des cloches, pas étonnant en même temps. » Il arqua un sourcil à cette remarque. Je lui souris assez amusée, puis lui dit « Je m’excuse de vous avoir retapé. Vous vouliez rendre service à votre grand-père, je comprend tout à fait. Mais à l'avenir, quand un client appelle un taxi, arrêtez vous. » Il me sourit et me dit assez nerveusement « Oui, mais vous voulez remonter ? J'ai complètement oublié d'arrêter le compteur. Ca compte le temps depuis tout à l'heure. » « Ce n'est pas grave, et puis c'est moi qui vous est fait perdre votre temps. Oublions, et oui je veux remonter. La crèche est juste à 500 mètres mais elle ferme dans deux minutes. Je n'ai vraiment pas envie d'arriver en retard. » Je suis alors remonté dans mon carrosse et une fois garés devant la crèche, je sortis en courant pour aller chercher mon fils. Heureusement que je connaissais bien la directrice de la crèche, sinon je pense que je me serais faite enguirlandée. Lors que je suis sortie de la crèche, il était là devant son taxi a attendre. Je lui souris et lui dit « Je pense que nous allons rentrer à pied. Et puis, nous passons toujours au parc d'enfants avant de rentrer chez nous. Donc c'est pas la peine de nous attendre. En tout cas, tenez. » Lui dis je en cherchant mon porte-feuille dans mon sac à main pour lui en sortir un billet de 50 dollars. Il mit sa main sur la mienne pour me la repousser et me dit. « Vu les frayeurs que je vous aient fait vivre, je ne mérite pas votre argent. En revanche, j'adore le parc d'enfants... les toboggans et moi ont est potes. Je peux vous accompagner ? » Je n'avais envie que d'une seule chose, rire. Lorsqu'il conduisait je n'avais pas remarqué son merveilleux sourire et son merveilleux regard. C'était un très beau garçon, il fallait l'avouer.

TWO WEEKS LATER
Le chauffeur de taxi s’appelait en réalité Darcey, charmant prénom n'est ce pas ? Nous étions devenus amis. Oui au bout de deux semaines. Disons que depuis le jour où il m'a prit en taxi, nous ne nous sommes plus séparés. Il est d'ailleurs devenus très proche de mon fils, et le garde de temps en temps lorsque sa marraine n'est pas disponible. C'était vraiment un garçon extraordinaire. Je l'aimais beaucoup. Mais nous étions amis et rien de plus. J'aimais beaucoup notre relation. C'était un peu comme une relation frère-soeur, et j'ai toujours voulue avoir un frère, un frère qui prenne soin de moi. Et il prenait soin de moi, ça je peux vous le certifier.
Sauf qu'hier soir, alors que nous étions à l'anniversaire de ma mère, il s'approcha de moi pour me dire « T'es vraiment magnifique ce soir » Bien entendu, me connaissant vous vous imaginez bien que je n'ai pas pu me retenir de rougir. Cela me faisait très plaisir, surtout venant de lui. Je mis ma main sur son costume pour arranger son col et lui dit « J'avoue que tu n'es pas mal non plus. » En tout cas, nous le savions, nous étions tout les deux de belles créatures. Mais c'est normal, j'étais sa soeur il était mon frère. Normal qu'on soit canons tout les deux. Puis je me blottis dans ses bras. Pendant un instant, j'ai sentis une vague de chaleur m'entourer. Prise de panique, je recula d'un seul coup et lui dit « C'est l'heure de faire manger Jake... je reviens. » Une vague de chaleur ? C'est ce qui m'était arrivée quand j'étais tombée amoureuse de mon premier amoureux lorsque j'avais quinze ans. Non non ce n'est pas possible. Ca faisait à peine quinze jours que je le connaissais, cela ne pouvait pas être possible. Non c'est juste une bouffée de chaleur, rien que ça. Une bouffée de cha... PUTAIN! Je suis amoureuse. Eh merde de merde de chiotte. Pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Et pourquoi maintenant ? Je suis dans la merde jusqu'au coup. Depuis que je savais que j'étais folle amoureuse de lui, à chaque fois que je croisais son regard bleu océan, je me pouvais m'empêcher de frisonner. D'accord, c'était un homme intelligent, bourré d'humour, voir même un peu trop, d'ailleurs c'est la seule chose qui me rebute. Il est trop foufou pour moi. De toute manière, pourquoi je me tortures ? Il n'est surement pas amoureux de moi... Et pourtant, un jour à peine plus tard, hier pour faire plus direct, j'ai reçu ce texto:

Citation :

Tu étais magnifique hier Becca. J'ai pas arrêté de penser à toi.

Et depuis hier, il n'a pas reçu une seule réponse de ma part étant donné que je suis toujours entrain de réfléchir au sens de sa phrase... Pensé à moi... ouais, mais en tant qu'amie ou plus que ça ? Oh merde, je vais lui répondre et basta

Citation :

Merci, c'est gentil. Toi aussi tu étais cool... Désolée je suis malade, je t'appelles dans la semaine...

message envoyé. Non non non !!!! Merde, je suis la pire des connes. Non mais je voulais pas lui envoyer, et merde tiens!