Y’a des oiseaux qui chantent… Pourquoi y’a des oiseaux qui chantent dans ma chambre ? Ma fenêtre n’est pas ouverte pourtant ! Ils chantent super forts en plus, les petits cons. Et le vent dans ma figure. Sans compter le mal de crâne atroce que je subis en ce moment. Et merde… Qu’est-ce que j’ai fais encore hier soir… BLACK OUT total oui. Et mon lit est beaucoup, beaucoup moins confortable qu’à l’habitude. J’ai l’impression d’être Blanche-Neige dans la forêt enchantée. Sauf que je suis blonde, bronzé, beaucoup plus sexy et que je ne flash pas sur des putains de demi-hommes. Les nains… ça me fait peur moi. Et ça me met très mal à l’aise. J’ouvris finalement un œil pour m’apercevoir que je suis réellement entourée d’arbre. Eh fuck. « hummmph… » C’est quoi ce bruit ???? Sérieusement ? C’est un orignal ? Ou peut-être un ours. Oui, un ours. Péniblement, je levai ma tête d’une lourdeur épouvantable, mes yeux légèrement plissés, aveuglés par le fichu soleil. La nature me donnait mal au cœur. Ou c’était peut-être la vodka d’hier. Si seulement je n’avais bu que de la vodka… Je saurais peut-être où je suis et je ne serais pas entrain de faire pipi dans mes culottes tant j’ai peur de me faire attaquer par une créature horrible. Enlevant une ou deux brindilles dans mes cheveux d’or, je tournai doucement la tête pour voir qui me tenait compagnie. Eh bah. J’avais eu tout tord. La bête que je pensais avoir entendu était nul autre que ma meilleure amie Solveig. Bravo Joey, t’es la championne des idiotes. Je soupirai tout de même de soulagement, allant donner une légère tape sur les fesses de mon amie qui me faisait dos. « Sol… Je crois qu’on s’est faite enlevé par des extraterrestres et ils nous prennent en otage dans une forêt inconnu. » dis-je d’un coup, espérant que le bruit qui avait sortit de ses lèvres un instant plus tôt n’était pas son dernier soupire et qu’elle avait rendu l’âme. Pas une deuxième amie morte, s’il-vous-plait. « Je savais bien que les mecs au bar hier était très louche… Ils ressemblaient à des aliens maintenant que j’y pense… » ajoutais-je complètement dans mes pensés, me demandant réellement comment nous en étions rendu là. Pauvre de nous...

Last night I got served a little too much of that poison baby, last night I did things I'm not proud of and I got a little crazy, last night I met a guy on the dance floor and I let him call me baby.


Le sol est dur, une espèce de feuille me chatouille l'oreille droite, ce que j'ai mal partout. Je n'ose pas ouvrir les yeux, je sens d'avance mes forces me quitter plutôt que d'affronter une nouvelle journée, puis ce que j'ai soif. Ma gorge me brûle, j'ai du mal à avaler, une bouteille d'eau, une bouteille d'eau ! « hummmph… » C'est le seul son qui veut bien sortir de ma bouche. Classy, je sais. Je tends le bras, une bouteille traîne toujours au bout de mon lit, mais tout ce que j'attrape est une espèce de substance verte gluante. Et une tappe sur mes fesses, une. « AAAAAAH » Je me relève d'un coup, mais bordel je suis où ! Des arbres, des branches cassées, l'odeur de la verdure .. mais qu'est-ce que je fous dans la forêt ? Aïe ma tête, j'aurai pas du me relever si vite, mon dieu mes yeux sortez les de leurs orbites je vous en supplieeeee. J'aurai pu partir en courant, si seulement j'en avais encore eu la force. « Sol … Je crois qu’on s’est faites enlever par des extraterrestres et ils nous prennent en otage dans une forêt inconnue. » Joey ? Evidemment Joey, elle était forcément dans le coup. Les blagues, surtout pas drôles, c'étaient son truc. « Je savais bien que les mecs au bar hier étaient très louches … Ils ressemblaient à des aliens maintenant que j’y pense … » Bar, mecs louches ? mais de quoi elle parlait merde alors. « Jo' Jo' Jo', mais de quoi tu parles bordel ? » Je désirais une douche, par dessus une douche, eau brûlante, savon moussant, mon dieu une douche, s'il vous plaît, promis à partir de maintenant je ferai toujours mes devoirs, j'rentrerai à l'heure et j'arrêterai de cacher les slips sales de Neil dans sa chambre pour que ça pue quand il ramène des meufs, j'vous promets, mais faîtes apparaître une doucheeee. Pauv' fille, t'as espoir. « Meuf, qu'est-ce qu'on fou dans cette forêt de merde avec une gueule de bois de la mort à treize heures de l'après-midi un mardi matin ! » Mes propos dégoulinaient de politesse, comme à chaque fois que je débordais de bonne humeur, comme ce matin par exemple.