Oh, à propos, est-ce que vous saviez,
que le chocolat a la propriété de déclencher la libération d’endorphine ?
Ça vous donne la sensation d’être amoureux !

« (...) Salut princesse. Un problème ? (...) Bien sûr, mais là je suis occupé avec les nains, je ne peux pas me libérer tout de suite. (...) Non, mais dans une heure maximum je peux être là. (...) Le temps que mon père rentre des courses ou que je refile les monstres à Trish et je suis là ! (...) Bises, à tout à l'heure. (...). »
Evan resta un moment perdu dans ses pensées, le regard figé sur son portable. Il sursauta en sentant quelque chose de gluant lui atterrir dessus. Il se retourna et jeta son regard le plus noir à son petit frère chéri, qu'il allait bientôt tuer. Il attrapa une serviette qui traînait non loin et essuya le mélange de peinture, pâte à modeler et d'autres ingrédients qu'il préférait ne pas connaitre. Il avait beau adorer Oscar, il n'était pour autant pas un grand fan des mercredis après-midi où ils devaient s'occuper de lui et de deux autres monstres infatigables. Le matin-même il s'était réveillé alors qu'Oscar le prenait pour un trampoline, ensuite il avait dû s'occuper d'eux toute l'après-midi et entre les moments où il avait fini ligoté, les tentatives d'empoisonnement avec des ingrédients douteux et autres jeux où il se retrouvait être une innocente victime ; il lui tardait vraiment de passer le relai. Surtout qu'il se faisait attaquer et qu'en plus il se retrouvait à ressembler à un schtroumpf ayant attrapé une varicelle. Parce que voilà, leur petit mélange ne voulait pas vraiment disparaître et il se retrouvait avec des taches bleu turquoises là où leur préparation l'avait touché. Il avait ainsi un bras et le cou parsemaient de petite tâche turquoise. Encore heureux qu'il ne l'est pas pris en plein visage !
Il dû se retenir de pleurer de joie en voyant Trish arriver, et avant même qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, il avait attrapé sa veste et son sac et avait filé sans demander son reste. A elle, le reste de l'après-midi à s'occuper des monstres et, à lui l'après-midi entre amis.
Il était finalement un peu en avance et tout en marchant il envoya un message à Willelmina pour la prévenir qu'il arrivait. Il soupira lorsqu'il reçut un message surpris de Willelmina, lui demandant s'ils avaient vraiment prévu de ce voir le jour-même. « (...) Wil', tu n'auras pas oublié quelque chose par hasard. Quand j'avais dit dans une heure, c'était à propos d'aujourd'hui. (...) Merci, c'est sympa de m'avoir oublié. Bon ben puisque je suis chez déjà devant chez toi, je vais t'y attendre. (...) » Il sourit en secouant la tête, amusé de voir qu'elle l'avait totalement oublié et éteint son portable avant qu'elle n'ait pu répondre. Il savait que dans le cas contraire, elle risquait de le harceler de conseils afin qu'il ne croise pas celui qu'elle considérait comme l'ennemi public numéro un. Heureusement qu'il avait appelé, sinon Dieu seul sait le temps qu'il aurait pu attendre. Il appuya sur la sonnette et attendit quelques minutes avant de voir Mickey apparaitre. Il eut un sourire un peu gêné avant d'expliquer pourquoi il se trouvait là. « Je devais voir Willelmina, mais il semblerait qu'elle m'ait oublié, alors je me demandais si je pouvais attendre qu'elle rentre. Du moins si je ne dérange pas ! » Après tout, il n'allait pas s'imposer s'il risquait de déranger. Peut-être que Mickey était occupé. Evan serait ravi que ce ne soit pas le cas, car c'était rare qu'il puisse passer un peu de temps avec Mickey sans que Willelmina ne débarque et s'incruste. Soit-disant que Mickey pourrait avoir une influence néfaste sur lui.

- Qu’est-ce qu’il est craquant ! Il a un cul on a envie de mordre dedans !
- T’es obligé d’être vulgaire quand tu parles des mecs ? C’est de la bidoche pour toi ?
- Excuse moi John, c’est vrai que pour toi qui a le cul plat c’est un sujet délicat...

Tulululut Tululululut

Malédiction! Qu'était-ce bruit venu d'ailleurs? Ce bruit dérangeant qui vibrait faux. Arraché des limbes du sommeil, j'ouvris lourdement les paupières pour faire face à portable d'où s'échappait une petite lumière bleue. Merde. Merde merde merde merde! La raison de ce soudain revirement de comportement? Eh bien figurez-vous que pas plus tard que ce début d'après-midi, à quatorze heures exactement, j'avais un rendez-vous plus qu'important avec le patron du restaurant dans lequel je travaille de temps en temps pour arrondir mes fins de mois. Il est quinze heures; le temps de me faire un brin de toilette, m'habiller, manger et me rendre jusqu'au lieu indiqué, il sera seize heures passées. Donc, ça ne vaut pas la peine d'y aller, n'est-ce-pas? Dites-moi que j'ai raison! D'autant plus que l'on était dimanche...Comment ça ce n'est pas une raison suffisante pour manquer le boulot? Bande d'inconscients! Ne saviez-vous pas que le dimanche était le jour du sabbat? HORS, il est interdit d'entreprendre quoique ce soit ce jour-là, que ce soit le travail ou autre tâche vigoureuse. Quoi? Je suis athée, certes, et alors? Le principe reste le même. Merde. On était mercredi. Bon, pas d'excuses pour cette fois-ci. C'est ainsi que je me retrouvais étendue comme une vulgaire carpette sur mon lit double, les jambes et les bras dépassant du lit par je ne sais quel miracle. La tête dans les choux-fleurs, je n'arrivais cependant pas à retrouver mon sommeil idyllique et je n'eus d'autre choix que de m'extirper de mes draps, abandonnant l'idée de paresser jusqu'au milieu de l'après-midi. Un douleur saillante vint lécher le bas de mes reins, m'arrachant une grimace indésirable face à ces douleurs matinales. Vêtu d'un simple short pyjama vert, je me hâtai vers la fenêtre dans l'idée de me rafraîchir les idées, ouvrant en grand la fenêtre qui laissa s'engouffrer un courant d'air imposant qui fit claquer la porte. Pas de remarques? Je n'entendais pas la douce voix menaçante de Will ou de ma belle-mère bien aimée. Serait-il possible que...je sois seul? Un large sourire fendit mon visage. Par tous les saints! Voilà comment débuter une journée avec entrain! J'allumais ma wi-fi pour mettre un peu d'alpha blondy. Moi et le reggae, c'est le grand amour, mais chut! Ma belle-mère n'est pas trop fan de ce style de musique. C'est parce-qu'elle ne connaît rien à la vie. Tssss! D'ailleurs, l'homme pour qui j'éprouve un tant soit peu de fascination et de respect n'est nul autre que le célèbre Bob Marley! Vous savez qu'il a eu onze enfants? Il s'emmerdait pas celui-là. Bref, c'est sur un air d'Alpha Blondy que je me mis en quête de nourriture sous les exigences de l'ogre qui me servait d'estomac. Céréales, tartines de nutella ou fricassée? Je me tâte pour me laisser gagner par une fulgurante envie de chocolat. Le voilà mon grand amour, le Nutella. Un sourire avide étira mes lèvres tandis que je tartinais comme un maçon mon pain, bien décidé à mettre la dose.
DINGDONG
Sapristi! Qui osait m'interrompre pendant LE moment sacré? Le visage décoré d'une moue boudeuse, je finis par quitter mon divin repas pour aller ouvrir à l'importun qui gisait sur le seuil de la maison. L'indésirable se transforma en une délicieuse gâterie quand je m'aperçus que l'importun en question était Evan. Instantanément, je retrouvais mon sourire. Je priai le bon dieu pour ne pas que Will débarque au dernier moment pour ternir cette rencontre. Adossé contre le mur de l'entrée principale, les bras croisés, j'attendis qu'il ne daigne expliquer la raison de sa présence, bien qu'il n'en aurait pas eu besoin pour que je l'accueille à bras ouverts à l'intérieur. « Je devais voir Willelmina, mais il semblerait qu'elle m'ait oublié, alors je me demandais si je pouvais attendre qu'elle rentre. Du moins si je ne dérange pas ! » *Pauvre Evan...Viens là que je te console* pensai-je bêtement. «Eh bien, je suis content que Will t'ait oublié... »lâchai-je, mielleux et souriant. «Allez, entre! J'étais justement en train de déjeuner... » Si tôt. Je sais, c'est lamentable. C'est pas ma faute si j'ai fait la java la veille et si je suis une grosse marmotte. Si? Tout en laissant entrer Evan, je ne manquais pas de le détailler de la tête aux pieds. Cette journée allait être parfaite, j'en étais sûr! «Alors, Comment va? Tu veux boire quelque chose? Grignoter? » Je l'invitais à me suivre dans la cuisine où je pris place à table pour continuer à tartiner de Nutella mon pain. Petit gourmand que j'étais. Diable qu'il était beau.