Sasha-Izoenn Macklin
ϟ Date d'inscription : 23/07/2011 ϟ Messages : 48 ϟ Points : 11
à ne pas oublier. POST-IT.: EMPLOI: enchaîne les petits boulots. ⚡ Mood: ups and downs.
| Sujet: (M) DAVE FRANCO Ҩ on ne voulait pas faire les mêmes erreurs alors on en a fait d'autres. Mar 26 Juil - 19:29 | |
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je me perds mais j'ai l'espoir de refaire à neuf ma vie un jour où la terre est bonne, le ciel clément et ton coeur près de moi. De temps en temps. Ҩ JEREMIAH AU CHOIX MACKLIN
PRENOM ✦ Jeremiah (deuxième prénom au choix). NOM Macklin. AGE Vingt ans et demi. DATE DE NAISSANCE Il y a vingt ans & demi MÉTIER/ÉTUDES Métier au choix mais pas d'études (raisons expliquées plus bas). SITUATION Compliquée. NATIONALITÉ Américaine. GROUPE Brothers & Sisters. CÉLÉBRITÉ Dave Franco. | TES CONDITIONS ICI ✦ Tout d'abord, nous vous remercions (oui, parce que nous sommes plus de cinq à attendre l'arrivée de ce Jer ) d'avoir lu le scénario. (: Jeremiah est très, très important, que ce soit pour Sasha, Hailee ou tout simplement le reste de la bande (tout est expliqué plus bas). Il ne manque plus que lui pour compléter le groupe et donc s'amuser pleinement. Nous aimerions simplement quelqu'un d'assez actif, qui a envie de s'amuser et a une syntaxe relativement correcte . L'élaboration de ce personnage a mis pas mal de temps mais nous pouvons changer quelques détails, dans la mesure du possible bien entendu. Le premier prénom ainsi que l'avatar ne sont par contre pas négociables parce qu'ayant travaillé en groupe, nous avons tous adopté le prénom Jeremiah dans les rp, fiches, etc (: Si Si tu as des questions ou veux discuter, nos boîtes mp sont ouvertes |
| Ҩ HISTOIRE ET CARACTÈRE Ҩ Jeremiah est né à Rosemont un an et demi après sa sœur Sasha et y a toujours vécu. Ҩ Lui et sa sœur sont issus d'une famille très modeste et par conséquent, Jer ne peut pas entreprendre les études de médecine dont il a toujours rêvé. Ҩ Leur mère passait -et passe encore- son temps à hurler pour tout et rien, à taper des crises d'hystérie si bien que quinze ans après la naissance du garçon, son père s'est découvert une tendance homosexuelle et a décidé de tout plaqué pour suivre un homme. Jeremiah a très mal vécu cette annonce et ne veut plus entendre parler de son père depuis. Ҩ C'est aussi lorsqu'il a quinze que sa sœur, après avoir compris qu'elle était enceinte, décide de partir avec son père sans dire au revoir à quiconque. Les trois ans sans elle ont été affreux, bien qu'il ait toujours su au fond qu'elle reviendrait un jour. Ҩ Jer enchaîne les petits boulots mais économise pour quitter Rosemont le plus vite possible. Il rêve de s'échapper de cette ville qui lui empêche de vivre son rêve. Ҩ Sa sœur est revenue peu après sa majorité, il y a donc maintenant deux ans. Ils vivent tous les encore chez leur mère, bien qu'ils ne lui adressent plus la parole. Ҩ ambitieux ; courageux ; téméraire ; franc ; à l'écoute de ceux qu'il aime ; blagueur ; terre à terre ; mature ; débrouillard ; gourmand. Ҩ têtu ; possessif ; cynique ; froid ; pudique au niveau de ses sentiments ; bagarreur ; rancunier sauf envers sa sœur ; taquin (pour plus d'informations, contacter Sasha).
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| Ҩ JEREMIAH ET SASHA « Alors comme ça tu es de retour ? » Dans l’entrebâillement de la porte de l'escalier se tient Jeremiah, mon frère. Je me demande combien de temps est-ce qu'il comptait rester en haut, à nous écouter, Hailee et moi, comme si descendre le heurterait à la réalité. Mes yeux papillonnent vers lui, allant de ses yeux sombres à ses pommettes saillantes en passant par sa mâchoire. Ses traits se sont durcis avec le temps et je me rends compte que trois années se sont écoulées, qu'il ne reste de l'ado que je connaissais par cœur plus grand chose. Ne cherchant pas à me contrôler davantage, je pousse la chaise en bois de la petite cuisine et me lève pour le rejoindre sur le pas de l'escalier. Est-ce qu'il est possible que le temps creuse d'aussi grand fossés entre des gens supposés s'aimer jusqu'au bout ? Est-ce qu'il est possible que le temps ait fait tout ça et soit responsable de tous ces changements ? Je me rends compte que j'ai laissé mon frère au moment où il avait sans doute le plus besoin de moi et qu'il est encore là, debout, plus fort que tous ces gens que j'ai rencontrés en Europe au détour des sentiers. « Jeremiah... » Les mots se coincent dans ma gorge et je manque de m'étouffer avec. J'ai peur. Bien plus peur que le jour de mon départ parce qu'à l'époque, je laissais derrière moi des gens en qui je croyais plus qu'on ne peut croire en Dieu. J'ai peur. Bien plus peur que le jour de mon départ parce que chacun a fait sa route et que je me retrouve le cul entre deux chaises, à essayer de deviner si ma meilleure amie et mon frère m'en veulent d'être partie comme ça, sans prévenir, sans un au revoir. Mes doigts se perdent dans la tignasse courte de ma plus jolie fierté et glissent sur ses joues. Peau mal rasée. « Tu as tellement grandi. » m'émerveille-je. « Ça fait plus de trois ans Sasha, tu pensais quoi ? Que le monde allait arrêter de tourner en attendant que tu reviennes ? Parce que tu te gourais ma douce. » Je ne sais pas si je dois me sentir coupable ou s'il ne me tient pas rigueur de ce silence plus long que la nuit mais au fond, cela ne change rien : la culpabilité vit au creux de mon ventre et je le devine à la boule qui prend trop de place dans mon estomac et m'empêche de me déplacer avec l'habileté que j'ai d'ordinaire. « Et si on s'asseyait et discutait calmement ? » J'en avais presque oublié Hailee, assise près de la table, en retrait. Au moins une chose qui n'a pas changé ici : la délicatesse et le tact de ma meilleure amie en ce qui concerne mon frère et moi. Elle a toujours su que nous sommes liés d'une étrange façon et que nous sommes relativement pudiques tous les deux quant à notre lien fraternel. J'hésite un instant, de peur de brusquer Jeremiah mais finis malgré tout par lui tendre la paume ; paume qu'il attrape sans réfléchir plus que ça. « Vous m'avez manqué. Tous les jours. » Une légère pression se fait sentir sur ma main : Jer la serre un peu trop fort, peut-être pour s'assurer que je suis bien là, avec eux, dans cette cuisine que j'ai quittée trois ans plus tôt sans un regard derrière moi et tout ce que je laissais là, à la merci du manque et du chagrin. Je tire une chaise mais suis entrainée vers l'arrière et atterris sur les genoux du seul garçon présent ici. Si tu savais comme ça fait du bien de les retrouver mon Amour, si tu savais comme ça fait vivre. Jer a tellement grandi, j'ai du mal à le reconnaître. Je me dis qu'il a troqué les jeux vidéos avec les parties de jambes en l'air, les heures de colle avec un diplôme, les bières avec les verres de scotch... Il est tellement beau, il me rappelle papa, papa avant, je veux dire. Et Hailee, elle, elle n'a pas changé. Tu passais ton temps à me dire qu'elle resterait insouciante jusqu'au bout. Tu avais raison mon Amour. Tu verrais ces pupilles : elles brillent, je crois qu'elle a toujours su que je reviendrai, un jour ou l'autre, quand le vent me porterait de nouveau à Rosemont. Le vent... Ou ta sœur. « Tu étais où ? Pourquoi t'es partie comme ça, du jour au lendemain ? Pourquoi t'as suivi papa alors qu'on s'était promis de rester ensemble ? » Trop d'interrogations en une seule fois. Toujours avachie sur mon frère, sa voix résonne dans mon dos et je pose ma main sur celle de ma meilleure amie, sur la table, afin de trouver le courage de leur raconter que je les ai laissés parce que j'étais en cloque jusqu'au menton et que changer des couches douze fois par jour me donnait envie de m'arracher les poumons. « Je... » Silence. Je n'y arrive pas. Le discours que j'ai préparé durant mes longues heures d'avion semble s'être fait la belle et j'ai perdu l'usage des mots qui me taillent le palais mais refusent de coucher avec l'air. « Laisse tomber, on en parlera une prochaine fois. » Je m'en veux. Plus que je ne m'en suis jamais voulue. Ils me font une nouvelle fois passer avant eux et cette sensation d'en demander toujours trop me fait culpabiliser. Je m'en veux. D'être partie comme ça, d'être revenue de la même manière : sans rien annoncer. Comme si j'avais le droit de rayer les gens de ma vie quelque temps pour arranger la mienne et les reprendre après, quand tous les tiroirs sont triés. Comme si j'avais le droit de les aimer tous les jours mais de le leur montrer qu'une fois par siècle, dans un moment de faiblesse. Ça me tue. Alors une légère perle dévale la pente de ma joue pour s'éclater sur la table en bois, le fonçant à cet endroit, et les lèvres de Hailee vienne lentement effleurer ma joue pour me demander insidieusement de me remettre à vivre et d'arrêter d'être triste. « Je suis désolée. Vraiment. » « On sait, poupée. On sait. » Poupée... Mon cœur loupe un battement et je préfère fermer les yeux pour me concentrer sur les respirations qui m'entourent, calmes, sereines... Je crois qu'ils sont soulagés que je sois rentrée, comme s'ils y avaient toujours cru sans vraiment vouloir le jurer, de peur de se tromper, de peur de trop tomber. « Je suppose que j'ai loupé beaucoup de choses... » terminé-je par dire pour couper court au silence qui m’oppresse. Je suis de ceux qui aiment le silence, qui le cueillent et l'embrassent aussi souvent que possible. Mais pas cette fois, non, pas cette fois. J'ai envie qu'il vomissent des mots sans s'arrêter, qu'ils murmurent, parlent, chantent et hurlent. J'ai envie d'avoir leurs timbres collés aux tympans, tatoués dans ma tête. J'ai envie de rattraper tout ce qui ne se rattrape pas, de parcourir tout ce qui ne s'atteint pas. J'ai envie de vivre pour eux à défaut de vivre pour lui, rien qu'une fois. « Eh bien il y a eu ton départ, l'attente, la compréhension, le déni, la colère, la tristesse, l'oubli, le souvenir et puis l'attente, l'attente et encore l'attente. Et ton retour... » Le bras musclé de Jer encercle ma taille et me serre un peu plus contre son torse. Je ne sais plus qui de nous deux est vraiment le dernier et une agréable impression d'être désormais protégée de tout et de tous se glisse dans ma cage thoracique. Rassure-moi, j'ai quand même pas loupé la première relation sexuelle de mon petit frère ? Le regard de Hailee s'arrête net tandis que ses joues se teinte de rose. Mon frère, quant à lui, ne dit pas un mot. J'en conclus que je n'ai pas été là pour lui offrir son premier préservatif mais que Hailee a dû le faire pour moi. Tu savais toi mon Amour qu'il leur arrive de finir la nuit ensemble, dans un bar, sur la table de la cuisine ou bien au coin du feu ? Tu savais que le monde a vraiment couru et que j'ai un train de retard ? Qu'il leur arrive de s'aimer à la façon des fous et de s'étreindre à la façon des artistes ? Tu savais que tout a changé et que je ne sais rien ? Pourquoi ? Parce que je suis et serai toujours celle qu'on veut protéger... « Tu es vraiment revenue... » Oui, je suis vraiment revenue. Sans se concerter, les doigts de ce trio que nous formions se croisent de nouveau, les mains se scellent et chacun de nous comprend que le temps qui passe peut se rattraper si on y croit suffisamment fort, si on y croit plus qu'on ne croit à l'absence qui précède les retrouvailles, à l'amour qui précède la haine... A la vie qui précède la mort. Ҩ Sasha et Jeremiah sont frère et sœur (il est plus jeune d'un an et demi). Issus d'une famille très modeste et ayant des parents avec qui ils ne se sont jamais entendus, ils ont très vite tissé un lien très fort et relativement étroit. Ne pouvant compter que sur l'autre, ils ont appris à avancer ensemble très jeunes, c'est d'ailleurs pour cette raison que Jeremiah n'a pas compris la fuite de sa sœur, d'autant plus qu'elle n'a prévenu personne en partant trois ans. Depuis le retour de la jolie blonde, Jer & Sashou ont retrouvé ce qu'ils avaient perdu mais il subsiste une certaine rancœur de la part du frère, et ce envers sa sœur (même s'ils ne parlent jamais de cette période et que Jeremiah préfère tenir Swann -l'ancien petit ami de Sasha- responsable de son départ). Ils ont une relation très pudique, bien que leur complicité et amour crève les yeux. (pour plus d'informations, contacter Sasha).
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| Ҩ JEREMIAH ET HAILEE J'écoute attentivement les dernières secondes du message vocal que je viens de recevoir avant de raccrocher le combiné. La voix est douce et je la connais si bien que Sasha n'a aucun besoin de se présenter pour que je sache qu'il s'agit d'elle. « Hailee, dis ça te tente une pizza à la maison ce soir ? Rendez-vous devant ma porte à vingt heures tapantes. Bises poupée » Apparemment le message a plus l'air d'une affirmation que d'une proposition. Peut-être, une sorte d'invitation forcée à diner. Mais l'idée de partager mon dîné avec ma blonde de meilleure amie m'enchante tant que je n'y accorde pas vraiment la moindre importance. Malgré mon empressement, je prends le temps de me débarbouiller et même celui de prendre une douche avant de prévenir maman de mes projets et de lui demander son accord. Une fois obtenu je perds une bonne vingtaine de minutes supplémentaires à stagner devant ma glace, essayant toutes sortes de tenue me passant sous la main, avant de réaliser qu'il ne me reste que peu de temps avant l'heure fixée. Aussi, je me précipite dehors avec la force et la vitesse d'une pile électrique. Telle une fusée, comme possédée. Dehors la pluie fait rage et je me retrouve, rapidement, à courir comme une idiote pour échapper à la tristesse des nuages. La pluie, j'ai toujours préféré voir ça comme une sorte de crise de larmes. Après tout on emploie bien le mot dépression pour la météo. Peut-être par peur de me noyer ou simplement parce que je déteste cette sensation que laisse la pluie sur la peau. Depuis petite je n'aime la pluie qu'à travers la vitre de ma fenêtre. Je me souviens avoir passé de longues heures allongée sur mon lit à regarder les gouttelettes d'eau glisser le long de ma fenêtre. Satanée pluie, je suis gelée jusqu'aux os ! Une fois devant la porte des Macklin je n'attends pas une minute de plus avant de toquer discrètement. « Hailee ?! » Jeremiah se tient debout dans l'entrebâillement de la porte, surpris de me trouver là, tel un chien mouillé sur le paillasson de sa porte. « Salut toi, c'est bien ici la soirée pizza ? » Je lui réponds tout en glissant un regard dans l'embrasure à la recherche de la tête blonde de Sasha. « Oh si tu cherches Sasha elle n'est pas encore rentrée, désolé de te décevoir ! » Je le juge du regard et il ne me faut pas plus de deux minutes pour comprendre qu'il n'est pas dans son assiette. À l'intonation de sa voix et à la poigne avec laquelle il a ouvert la porte je comprends immédiatement que Sasha est avec Swann. « Entre idiote, tu vas attraper froid. » à ces mots je m'exécute, prenant soin d'enlever mes chaussures et mon manteau avant d'entrer. A l'intérieur je dépose mes affaires sur une chaise avant de prendre la suite de Jeremiah. J'avais beau connaitre la maison par coeur, il m'accompagna quand même. Pensait-il vraiment que je pourrais me perdre dans une si petite maison ? Une maison, qui plus est, que je connaissais presque aussi bien que la mienne. Dans la salle de bain il ouvre une étagère, en sort une serviette et me la tends « Tiens, sèches toi. » Ce froid dans ses paroles me glace et je déteste cette sensation. Comme emprisonnée dans un étau, je me sens mal, presque étrangère. Je le regarde quelques minutes avant de m'exécuter à nouveau, passant la serviette de mes jambes à mes cheveux blonds. « C'est Swann? » je lui demande tout en m'acharnant à essuyer, tant bien que mal, ma crinière désordonnée. Il me regarde hésitant, je sais qu'il tente d'anticiper ma réaction à sa réponse. De se demander ce que je dirais après, puis ce qu'il répondra à son tour. Enfin, finalement, il lâche un « Possible. » Possible. Solution de facilité dans l'adversité ? Oui c'est un peu ça je pense. Pourtant, je n'ajoute rien. À cet instant un sourire discret se dessine sur ses lèvres et je réalise que c'est la première fois que nous nous retrouvons, tout deux, seuls depuis « l'incident ». Et soudain la tension s'impose à moi comme une évidence. Bordel. Une tension presque palpable, comme une envie de rattraper le temps perdu. Puis il se met à rire. D'un rire léger et fort à la fois, d'un rire sincère. Il rit face au carnage que j'impose à mes cheveux. « Ca n'a rien de drôle figures toi! » Je lui lance, une moue boudeuse sur le visage. J'ai toujours aimé le sourire de Jeremiah, bien qu'il m'ai fallu du temps pour l'admettre, je crois qu'il m'a toujours un peu attirée. « Fais-moi voir. » Calmé de son fou rire il se lève du rebord de la baignoire sur lequel il était assis et s'empare de la serviette, frôlant nos mes doigts un court instant. Une décharge, c'est l'effet que me fait son contact. Une décharge électrique qui remonte le long de mon bras, le raidissant nerveusement. « Tu sais Jiah, parfois je pense que t'es vraiment un crétin. Tu peux en vouloir a Swann, si tu en as envie, mais arrête de t'énerver et comprends que ça fait beaucoup de bien à ta soeur de le voir. » Il ne répond pas parce que dans le fond il sait pertinemment que j'ai raison. Alors, sans crier gare, probablement par instinct plus que par raison, il pose la serviette dans le lavabo et me serre dans ses bras. Le temps s'arrête, comme lorsqu'on appuie sur le bouton pause d'une télécommande. Et je ne pense plus à rien, j'oublie tout, tout du monde extérieur, de la réalité. J'hésite un instant avant de refermer, moi aussi, les bras autour de lui. Je crois qu'en fait c'est qu'il me manque, mais je suis trop peureuse pour l'admettre. Tes bras, ta chaleur et ta présence, c'est ce qui me manque le plus quand je me retrouve à la maison. Lorsque la sonnette de l'entrée retentit nous sommes, tout deux, rappelés à la réalité. Mettant un terme à cet instant. Le temps, qui ne s'arrête jamais vraiment, reprend son cours et je recommence à défiler. Détournant nos regards et sans dire un mot, je file en direction de la porte ouvrir à ma meilleure amie comme si de rien était et pourtant la tête pleine de remords. « Me revoilà ! » Annonce-t-elle en entrant, faisant mine, le plus naturellement du monde, de ne pas remarquer la tension qui règne dans la demeure familiale. Je suis désolée Jeremiah, si seulement c'était possible, de tout arrêter. Si je n'avais pas autant besoin de toi et de tout ce qui émane de toi. Mais c'est impossible, c'est essentiel, j'en aurais toujours besoin. Ҩ Le lien entre Hailee & Jeremiah est relativement complexe. Ils se connaissent depuis toujours puisque Hailee est la meilleure amie de Sasha, la sœur de Jer. S'ils se sont toujours bien entendus, leur relation a quelque peu évolué après la fuite de Sasha. Durant cette période, Jeremiah a su trouver en Hailee un réconfort certain et elle est peu à peu devenue la fille qui récoltait et récolte encore ses confessions, les rares fois où il se décide à le faire. Il leur est arrivé de tomber plusieurs fois dans les bras l'un de l'autre ces soirs d'hiver où la nostalgie les envahissait et au fil du temps, une attirance -physique et sentimentale- s'est installée entre les deux jeunes. Mais tout n'est jamais tout beau. Sasha est revenue et s'il y a bien une chose qui passe avant tout pour eux deux, il s'agit bien d'elle. Il leur arrive donc de se voir, de temps en temps, en cachette, à l'ombre des regards mais craignant tous les deux la réaction de Sasha, ils évitent au maximum ce genre d'écart. (pour plus d'informations, contacter Hailee).
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| Ҩ JEREMIAH ET LA BANDE « Tu aurais pu dire à ton frère de changer de T-shirt Hunter ! » Et c'est reparti. Mon coude s'enfonce dans le flanc de Jeremiah, mon petit frère, et je lui intime l'ordre de se taire. « Quoi ? » râle-t-il, un air d'innocence accroché au visage. « Il faut bien que quelqu'un le lui dise... » « Je rêve ou un puceau me donne des conseils vestimentaires ? » Mon regard croise celui des filles, Teddy, Thaïs, Sloane, Leela et Hailee, et nous levons toutes les yeux au ciel, conscientes de traîner avec des imbéciles. Comment est-ce qu'on en est arrivé là, à se balader tous les neuf dans les rues de Rosemont aussi souvent que possible ? Je ne suis pas certaine qu'un de nous ait la réponse. Je crois simplement que le destin fait bien les choses, que nous étions tous au bon endroit au bon moment et que cela a suffi. « Le puceau n'a pas fait fuir la fille qu'il aime. » « Ta soeur est partie toute seule Jeremiah. Et quand j'y repense, c'est peut-être la seule bonne décision qu'elle ait prise. » Touchée. Coulée. Je vrille Leela du regard et soupire, fatiguée par toutes ces vieilles rengaines. C'est toujours la même chose avec la sœur jumelle de Swann : elle ne rate jamais une occasion de me rappeler que de son frère et moi, je suis celle qui a fui en laissant derrière elle des promesses trop vite oubliées. « Merci de nous le rappeler tous les jours Leela. Tu sais c'est quoi le problème au fond? Eh bien moi je vais te le dire. Ce qui te met tant en colère, c'est simplement le fait de savoir que tu ne compteras... » « Et si on allait plutôt lancer des pièces dans la fontaine ? On est le premier du mois, vous vous rappelez ? » me coupe Thaïs, peu désireuse de devoir regarder une énième dispute entre la fratrie des Macklin et celle des Fitzgerald. La remerciant intérieurement, je décide finalement d'envoyer valdinguer ma colère au fond de mes entrailles afin de profiter de la journée. Elle a raison, après tout. Nous sommes le premier du mois et il est des dates que l'on n'oublie jamais, qu'on le souhaite ou non. Depuis combien de temps jetons-nous des pièces de monnaie dans la fontaine de Rosemont une fois par mois ? Je ne sais plus, assez longtemps cependant pour que ce soit devenue la plus jolie de nos habitudes. A l'époque, c'était Teddy qui nous avait tous traînés en pleine nuit sur la place de Rosemont, avec en tête l'idée de fêter notre anniversaire de rencontre. C'était un premier juillet et nous avions tous fait des vœux comme on le fait à Venise, en Europe. Nous nous étions ensuite endormis sur les dalles tièdes de la ville pour se réveiller au petit matin, embêtés par les habitants. Depuis, on recommence tous les mois, moins par principe que par envie. C'est un peu tout ça, faire partie des neuf : c'est retourner en enfance à chaque rendez-vous, tuer nos soucis personnels et s'échapper ailleurs, chanter bourrés dans les rues de Rosemont et tout oublier le lendemain, cueillir les cerises des voisins de Thaïs lorsque l'on a faim. Et puis c'est voler quelques heures la place du soleil, illuminer le monde et puis crever de joie. Surtout crever de joie. « Tout le monde est prêt ? » murmure Hailee de façon presque inaudible, sûrement parce qu'elle ne veut pas rompre le silence apaisant qui nous enveloppe tous les neuf. Alignés dos à la fontaine, presque collés les uns aux autres alors que l'air est plutôt chaud, on respire à l'unisson. « Pas moi ! » Hunter, qui d'autre ? Le grognement de Sloane, la plus petite des Fitzgerald, à l'entente des mots de son ainé dessine des sourires aux commissures de nos lèvres. Ces deux-là sont tellement unis que leur complicité transpire par chacun de leurs pores. « Arrête de grogner et file moi une pièce, petite. » Personne n'est surpris par la réponse du grand frère. Hunter a toujours refusé de balancer le moindre centime sortant de sa poche dans la flotte qui coule près de nous. Pour quelle raison ? Parce que s'il acceptait de le faire, alors ce ne serait plus vraiment Hunter, le garçon qu'on affectionnait tout particulièrement au sein du groupe. « C'est mon fric qui me passe sous le nez tous les mois. Débrouille-toi cette fois ! » La répartie de Sloane nous fait tourner la tête, comme si nous étions animés d'un seul et même mouvement, en direction de Hunt' qui, après un haussement d'épaules, se retourne vers l'eau une idée en tête. « Tu ne vas quand même pas faire ça ? » demande Leela que l'on n'a pas entendue depuis la légère altercation quelque temps plus tôt. « Quand un Fitzgerald ne vient pas à l'argent, c'est l'argent qui vient à lui. » Hailee a toujours la phrase -presque- philosophique qui fait rire tout le monde. C'est d'ailleurs une des premières chose qui m'a plu chez elle, avant de découvrir qu'elle était la fille la plus forte que le monde ait créé, même si personne ne le sait puisqu'elle a pris la décision de ne pas étaler sa vie à la bande afin de ne pas briser la magie que lui offre cette douce échappatoire quotidienne. Deux chaussures qui volent, de la flotte qui claque et Hunt' se retrouve debout dans la fontaine, les pieds nus et le pantalon retroussé, tandis que sa main fend la lisseur de l'eau pour s'emparer d'une pièce rouillée à cause du temps qui passe et ne revient jamais. « Cette famille est complètement tarée. » « Tu peux parler Macklin !» Mon frère Jeremiah tire la langue à Thaïs qui, comme toujours, ne se prive pas de nous charrier. « Tout le monde a son vœu, on peut lancer ? » La douce voix de Teddy nous ramène à l'instant présent et nous semblons tous soudain bien moins dissipés. Nous remettant en place, chacun se serrer davantage à son voisin. « Trois... Deux... Un... Allez-y ! » Et sans attendre plus longtemps, les pièces traversent l'air avant de s'échouer au fond de l'eau, là où des dizaines d'autres pièces gisent. Il y a la pièce de ce mari qui tente tout pour ne pas voir son enfant atteint d'une maladie rare mourir, celle de ces amoureux transis qui se promettent l'éternité ou encore celle de cet enfant de quatre ans qui voulait simplement jouer. Des dizaines de pièces, des dizaines de vœux et un espoir éphémère. Tu sais ce que j'ai souhaité, moi, mon Amour ? Que tu sois là pour le prochain vœu et quand ce soir arrivera, je demanderais que tu sois la pour le suivant et ceux d'après. J'demande pas la lune, non. Je veux juste que tu restes avec moi jusqu'à la fin, parce qu'on se l'était promis... « Vous voulez connaître mon vœu ? J'ai demandé une bonne pizza et de la bière... Il y a une fille qui désire me voir heureux ce soir ? » Je soupire en reconnaissant le timbre de Swann et me mets à rire doucement. « Un vœu récité de vive voix ne se réalise jamais. » le taquine Thaïs avant de se jeter à son tour dans la fontaine. C'est comme ça, les amis. Ça vous fait faire des choses folles comme sauter dans une fontaine tous ensemble, sans penser à la toux qui vous niquera la gorge le lendemain. C'est comme ça, les amis. Ça vous fait rire à en faire exploser l'estomac et ça vous fait dormir à la belle étoile sur un sol bien trop dur. Des doigts frôlent mon bras et je n'ai pas besoin de me retourner car je devine au frisson qui parcourt mon échine qu'il s'agit de mon ancien petit ami. « C'est une jolie nuit... » murmuré-je en plongeant mon regard dans le sien, un court instant pour ne pas éveiller les soupçons mais assez pour le laisser lire ce qui court dans mes veines. Tu seras là la prochaine fois, hein ? Et celle d'après aussi ? Parce que je crois que je n'ai besoin que de vous huit pour avancer, parce que je crois que je n'ai besoin que de toi pour exister. Est-ce que tu crois que c'est possible, toi, de se réveiller un matin et d'avoir oublié toutes les plaies du passé ? Est-ce que tu crois que c'est possible, toi, de se réveiller et de s'aimer comme hier ? Ҩ La bande des neuf est composée de la fratrie des Fitzgerald (Swann, Leela, Hunter et Sloane), de la fratrie des Macklin (Sasha et Jeremiah), ainsi que de Thaïs, Teddy & Hailee. Ils passent énormément de leur temps ensemble et bien qu'étant tous différents, il règne une certaine harmonie au sein du groupe. Jeremiah a un lien défini avec Hailee, Sasha & Swann (il le tient responsable de la fuite de Sasha bien qu'il ne sache pas qu'elle a été enceinte et les deux mâles se balancent des méchancetés au visage à longueur de journée). Pour les autres liens, ils seront à trouver par mp avec les autres car nous voulions laisser un peu de liberté quand même. (les pseudos complets, relations entre les différents membres de la bande etc seront résumés par mp dès qu'on aura trouvé un jeremiah ). (pour plus d'informations, contacter Sasha ou Hailee).
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Dernière édition par Sasha-Izoenn Macklin le Ven 29 Juil - 15:30, édité 1 fois |
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