Je ne sais pas comment j'ai fait pour me retrouver embrungé dans cette histoire. Je ne sais pas pourquoi je porte cette combinaison stupide, pourquoi j'ai des lunettes d'espions, je sais juste que j'ai plutôt intérêt à me planquer des voitures si je ne veux pas me faire huer, arrêter ou bien transporter dans un hôpital psychiatrique. Je sais que ça commence comme ça. « T'as perdu, j'avais raison ! Je propose que tu fasses cent fois le tour de l'immeuble en chaise électrique. » « Leela, on a pas de chaise électrique. » « C'est tout l'intérêt d'un gage, cher monsieur. » Un sourire sournois, et me voilà parti à la recherche d'une chaise roulante à Rosemont. Cette fille est complètement barge. Les gens me connaissent par ici, ils ont grandi autour de moi. J'ai une réputation à tenir, moi ! Je dois bien tourner en rond pendant trois quart d'heure, jusqu'à trouver la petite mamie du coin -qui d'ailleurs n'a pas autant de mal à marcher qu'elle aime le fait croire-, avec son nouvelle voiture-gadget : une chaise éléctrique qu'elle se plaît à montrer à tout le monde comme si elle venait de se payer une nouvelle paire de seins. Cette mamie c'est l'enfer, je n'ai pas envie de m'approcher pour lui demander quoi que ce soit. Mais Leela me regarde, et je sais qu'elle risque de m'infliger bien plus que ce que cette dame pourrait me faire... Une réprimande, c'est tout ce que je risque, non ? Nous ne sommes même pas sur le même côté de la route qu'elle me toise déjà avec son air hautain qui connaît la vie et qui a connu ma famille. Son expression n'annonce rien de bon, j'en suis persuadé. Pourtant je m'avance, les mains dans les poches, je tâche de prendre mon air le plus angélique et à peine me suis-je posté devant elle, qu'elle me rembarre. « Non. » Incompréhension. « Mais je n'ai encore rien demandé ! » « Quoi que tu vendes, vermine, je n'en veux pas. Alors déballe tes cookies, tes bonbons, tes calendriers et va jouer... Oh, mais tu ne vendrais pas un peu d'herbe par hasard ? » Choc. « Wow, quoi ? Je ne vends rien du tout ! Je viens juste emprunter votre chaise éléctrique, si ça ne vous dérange pas. » « Un peu que ça me dérange ! Comment crois-tu que je vais faire pour me tenir debout, sans cette machine ? D'ailleurs regarde, j'ai découvert ce matin qu'en appuyant sur ce bouton, tu pouvais... » « S'il vous plaît Madame Carlson, je n'en aurai pas pour longtemps... » Je m'approche un peu plus et j'ai le malheur de m'appuyez de la paume contre sa machine. Déjà, elle est dans tous ses états, elle crie, furax, me frappe avec son sac à main et disparaît en pressant ce bouton dont elle me parlait quelques secondes plus tôt... Bon, bah je suis pas dans la merde.

Finalement, j'ai écopé d'un autre gage. Ce même gage qui m'oblige à porter ses lunettes d'espion, dans cette combinaison sortie d'un autre monde. Je suis en pleine rue, je sens presque le regard des gens me juger alors que j'estime être trop bien caché pour attirer leur regard. Un talkie-walkie à la main, je suis planqué derrière une boîte postale à l'intérieur d'un parc, qui lui même précède tout un tas d'arbres et buissons. Pour ne pas me faire repérer, j'affine mon décor, je plante des brindilles un peu partout sur moi. Opération camouflage. Je me révèle étonamment bon à ces jeux puérils. Le pire, c'est qu'il y a vraiment des gens, dans ce même parc. Des enfants qui jouent au terrain de jeux, des mamans qui bercent leurs enfants dans les landeaux. « Pinguin des neiges, vous me recevez ? » Je sors mon arme coincée dans mon dos à l'aide de ma ceinture, et pendant que j'attends la réponse de Leela censée être à l'autre bout de l'engin, je me remémore les grands films d'actions, où les héros chargent leur arme comme de vrais pros. Je m'imagine assez bien dans ces rôles, la plupart du temps. Mais pour une fois, je n'ai pas à imaginer. Je tire la crosse, et un liquide jaune se répand sur mes mains. J'espère qu'avec de la peinture à l'eau, ça va tout de même fonctionner. Je prends de nouveau le talkie-walkie en main, j'ai seulement oublié que je suis en train de foutre de la peinture partout. Et puis merde, tout ça partira certainement à la poubelle d'ici demain. « Pinguin des neiges, ici Cookie Géant, répondez. » Qu'est-ce qui peut bien lui prendre autant de temps ? Je m'exaspère, je tente un regard derrière la boîte postale, il n'y a absolument pas moyen que je sorte de mon trou dans ces conditions. La petite radio grésille, et enfin, je me sens un peu moins con. « Cookie Géant, ici Pinguin des neiges. Je vous reçois cinq sur cinq. Prêt à décoller ? » Mon dieu, cette fille est complètement folle. Et pourtant, nous y sommes. Je sors de ma cachette et soudain, je suis dans une autre dimension.

Personne ne pouvait l'arrêter, dès qu'elle avait une idée en tête, rien ne l'arrêtait. Alors voilà pourquoi elle était habillé ainsi, un vêtement une pièce noir en un tissu trop serré pour elle. Mais dans son malheur, elle avait une touche de bonheur. Elle ne pouvait pas s'arrêter de penser à Swann de l'autre côté du parc habillé à peu prêt comme elle, mais totalement gêné de son accoutrement. Elle, elle s'en foutait totalement, elle était habitué de se faire regarder avec le temps on s'habituait. Mais Swann lui n'était pas comme elle, alors elle pouvait déjà l'imaginer, caché derrière un objet, elle le voyait bien pas du tout subtile et cela, c'était le summum pour elle. Avançant tranquillement, deux pistolets sur ses côtés, un lisière de peinture dans le dos, comme-ci elle allait en avoir besoin. Puis, contrairement à Swann qui ne semblait pas comprendre le but d'un oreillette, elle avait son talkie-walkie dans la poche arrière de son pantalon avec l'oreillette dans l'oreille. Traversant tranquillement le parc, ne se souciant pas des regards et rires qui fusaient quand elle passait accoutré ainsi. Leela se mit sur un banc et alors qu'elle s'assit, en attendant que Swann se décide et qu'elle se mette pour de vrai dans son rôle, elle tourna la tête vers un petit garçon qui l'a regardait comme-ci elle était Captain America ou encore Spider-Man. Elle lui sourit à pleines dents et baissa ses lunettes pour le regarder et le petit lui fit un thumbs up et partie en courant rejoindre ses parents. C'est alors qu'elle l'entendit. « Pinguin des neiges, vous me recevez ? » Alors elle se leva et commença à courir pour aller à son poste.

Après quelques secondes, Leela se lança sur le sol et terminer le tout avec une culbute. Elle se surpris elle-même en voyant qu'elle n'avait aucune égratignure. Elle s'installa sur derrière un petit buisson et puis voyant qu'elle était encore trop loin de son objectif, elle réévalua le tout. Leela était tellement concentré qu'elle avait oublier de répondre à Swann, elle préfèrait se demander comment faire pour atteindre le but de la mission. Et celle-ci était bien simple, éclaboussez la statut en l'honneur d'un personnage important pour la ville dont ils avaient appris le nom au lycée, mais qu'elle avait totalement oublier. Et puis, si il restait des munitions, éclaboussez toutes personnes voulant les empêcher de faire leur dernière partie de mission. Qui était de prendre ses jambes à son coup et essayer de ne pas se faire reconnaître, chose très difficile quand tout Rosemont sait qu'une seule personne est capable de pensé à un truc pareil. « Pinguin des neiges, ici Cookie Géant, répondez. » La voix de Swann se fit entendre de nouveau et Leela regarda autour d'elle si elle le voyait. Mais incapable de voir quoi que ce soit avec tous ses gens qui passaient elle ne comprit qu'une chose, c'était maintenant ou jamais. Elle essaya d'appuyer sur le petit bouton de son talkie-walkie, mais elle en était incapable. Alors dans toute l'élégance que pouvait avoir Leela, elle fit ce qu'elle faisait de mieux, sortir ses émotions à voix haute. « Putain de merde, comment sa fonctionne ses trucs de merde ! Swann, cela ne t'aurais pas déranger de payer plus que deux cents sur ses bidules à la con ! » Après quelques essaies, elle fini enfin par appuyer correctement sur le petit bouton et un bruit se fit entendre dans ses oreilles alors elle dit: « Cookie Géant, ici Pinguin des neiges. Je vous reçois cinq sur cinq. Prêt à décoller ? » Cela ne pris pas deux secondes que la voix de Swann - ou plutôt Cookie Géant - se fit entendre disant que tout était en place et alors c'était partie.

« Cookie Géant, ici Pinguin des neiges. Je vous reçois cinq sur cinq. Prêt à décoller ? » Enfin, j'entends la voix de ma soeur en retour à travers le petit instrument noir. Ces trucs sont pas de grande qualité, mais ça suffira. Pour le peu qu'ils serviront, de toute façon. Car je ne compte pas remettre ça sur le tapis de si tôt, croyez-le bien ! D'ailleurs, si cette petite garce en parle à qui que ce soit, c'est elle que je vais mitrailler de peinture. Je sais qu'elle attend ma réponse, pour qu'enfin nous puissions commencer notre mission. D'ailleurs, pourquoi sommes-nous vêtus d'un tel accoutrement ? Bien c'est très simple, mon premier gage n'ayant pas eu lieu, il m'en a été affecté un nouveau. Ma mission est maitenant d'arroser la statue du parc, déjà bien couverte d'excréments de pigeons. Avec ses bêtises, je pourrais bien me faire arrêter moi. Je suis sûre qu'on peut choper des travaux d'intérêt généraux. C'est un délit, pas vrai ? Je soupire, cette fille a vraiment le don pour m'emporter dans des situations plus folles les unes que les autres. Si j'arrive à rentrer chez moi intact ce soir, je me considérerai chanceux. « C'est parti. » C'est le signal d'envoi. Sans attendre, je me jette hors de ma cachette d'une roulade, je prends appui sur un genou et le regard confiant, je pointe mon pistolet de peinture sur des cibles imaginaires, effrayantes à mon point de vue. De nouveau, je roule sur le sol, je m'enfonce dans les buissons pour atteindre l'autre côté du parc plus rapidement. A l'autre bout, je crois apercevoir Leela, de toute façon une grande rousse en combinaison noire, y'en a pas quarante. Et alors que chacun se dirige vers notre point de rencontre, Lee s'arrête soudaine, et menace un gamin de quoi, treize ans à peine, avec son petit pistolet jaune fluo. Tu parles, je suis sûr qu'il doit être mort de rire. J'approche quand même rapidement, c'est qu'elle a vraiment l'air contrariée. « Leela, mais qu'est-ce que tu fous ? » Je suis tout de même concerné, il suffit qu'il se mette à hurler, que ses parents, de loin, pensent vraiment qu'on le menace d'une arme à feu, et qu'ils appellent les flics. Le gamin ne cesse de se confondre en excuse, il semble appeuré, avec ses bras en l'air, comme pour se défendre de ses actes. L'information ne met que quelques secondes avant d'atteindre mon cerveau. Soudain, tout s'explique. « Lee', c'est encore un gamin qui te dit que tu as un trop gros cul ? »

Tout allait bien, elle courrait sautait, faisait semblant de tirer sur les gens, elle voyait même la statue apparaître devant elle. Elle eut même la chance d'apercevoir son frère faire des culbutes et elle fut heureuse de voir qu'il la suivait dans ses délires, comme toujours quoi. Elle aimait avoir Swann comme frère, enfin, l'avoir retrouvé. Même-ci elle ne lui avait jamais vraiment dit, mais Swann était un peu sa moitié, si il était plus vieux qu'elle, elle avait toujours aimé le diriger un peu. Jamais quelqu'un ne pouvait s'approcher de lui pour lui faire du mal sans recevoir ce qu'elle s'amusait à appeler le point Leela. Plus ils grandissaient, plus leur petit jeu de gage devenait difficile pour Swann. Leela, elle, était prête à tout faire seulement pour avoir le plaisir de faire suer son jumeau par la suite. Tranquillement, Leela revint à la réalité et revint à la réalité. Elle voyait le premier point de rencontre devant elle, car oui Leela avait vraiment tout organiser comme un vrai film, sinon en quoi cela aurait-il été amusant. Alors qu'elle courrait, elle sentit les regards sur elle, les jeunes arrêtaient de jouer pour la regarder, les parents rappellaient leurs enfants pour que ceux-ci s'éloignent de cette rousse en noir qui courait avec des pistolets jaune dans les mains et puis il avait ses pré-adolescents qui se sentaient tellement supérieur à elle qui riait de son accoutrement. « Regarde moi cette sans-âme qui court comme une poule sans tête accoutré comme une James Bond sans tête. » Leela aurait continuer son chemin si cela n'aurait pas été de son ami qui ajouta pour se penser super cool. « Si au moins elle aurait été belle. » Leela s'arrêta d'un trait et souris au petit garçon, qui étrangement était lui aussi roux. Elle s'approcha tranquillement et pointa un des petits pistolets sur le pauvre petit môme de treize ans. « Écoute Poil de Carotte, le jour que tu seras capable de te taper une fille comme moi, tu viendras me voir et on se reparlera parce qu'en ce moment, tu ressemble qu'à une pizza passé son âge et qui n'a jamais rien fait de sa vie. Alors au lieu de dire que je suis laide, retourne donc à tes petits jeux vidéo sans intérêt et à ton bac à sable et laisse moi faire ce que je veux de ma vie. » Leela le regarda et alors qu'il allait lui répondre, elle lui jeta un de ses regards qui tuerait si c'était possible alors il l'a regarda et commença une série d'excuse disant qu'il avait dit cela seulement pour son ami, mais qu'il l'a trouvait super et Leela décida de s'amuser un peu avec lui et si cela n'aurait pas été de Swann, elle aurait continuer pour des heures.

« Leela, mais qu'est-ce que tu fous ? » Swann a sa rescousse elle pensa. Alors elle eut une superbe idée. Utiliser son jumeau contre ce poil de carotte. Elle sourit machiavéliquement au petit con et se retourna vers son frère jumeau. « Je voulais tout simplement montré à ce petit con que des filles comme moi, il n'en existe pas d'autre. Pas vrai petit ! » Elle déposa son bras sur l'épaule du petit qui devait être en train de mouiller sa culotte tellement Leela profitait de l'occasion. Elle regarda son frère qui ne faisait que fixer le petit qui continuait de s'excuser à voix basse. « Lee', c'est encore un gamin qui te dit que tu as un trop gros cul ? » Son bras tomba de l'épaule du petit, qui en profita pour partir en courant rejoindre son ami qui avait fait ainsi quand il avait vue Leela s'arrêter plutôt. Leela regarda son frère, elle était sous le choc, oui, des gamins lui avaient dit cela, mais très vite, la population de Rosemont avait compris qu'on n'insultait pas le physique de Leela car cela allait se résumer avec votre face dans un bac à sable ou encore votre super visage entartée. Alors elle fixa Swann tranquillement et lui pointa son pistolet sur le torse et appuya sur la cachette. Une boule de peinture rose bonbon partie pour aller se planquer sur son torse.« Premièrement, j'ai pas un gros cul ! » Et puis une autre boule de peinture, cette fois vert fluo, vint se pointer sur l'épaule droit du jeune homme. « Deuxièmement, même-ci j'avais un gros cul, il y a personne qui oserait me le dire car les gros derrière, c'est à la mode, regarde Kim Kardashian ! » Et puis une troisième vint se poser, cette fois sur sa jambe. « Et troisièmement... En fait, il y pas de troisièmement, je trouvais seulement ça amusant de te tirer dessus. » Et après ses paroles, elle lui tira la langue et partie à la course, sachant très bien que Swann allait prendre sa revanche.

« Je voulais tout simplement montré à ce petit con que des filles comme moi, il n'en existe pas d'autre. Pas vrai petit ! » Je crois que c'est dans les moments comme ça que je dois le plus garder l'oeil sur Leela. Cette fille est incontrôlable en temps normal, alors quand elle est énervée, vexée, blessée, c'est carrément Godzilla : le retour. Je vous jure, une fois elle a jeté un gamin dans une benne à ordure pour avoir osé la reluquer. Je vous raconte pas le scandale, quand les parents sont arrivés en hurlant, jurant qu'ils allaient nous traîner au tribunal... Finalemennt, comme toujours, j'ai arrangé la situation par la pitié. Il m'a fallu faire passer Leela pour ma jumelle (jusqu'ici pas de soucis, la suite se complique) tout juste échapée de l'asile psychiatrique. Il a fallu un peu d'efforts de la part de Leela pour simuler la folie (quoi que ça y'a pas vraiment à le simuler) et la bave àla lèvre pour convaincre les pauvres parents de ne pas porter plainte. En la regardant aujourd'hui, je pense que je n'aurais aucun mal à faire gober à ces gosses la même histoire. De toute façon, l'idée s'installe d'elle-même lorsque l'on croise deux fous en combinaisons noires et pistolets jaune fluo. « Leela arrêtes ! Tu le terrorises. Ce n'est qu'un gosse... » Le gamin en profite pour rejoindre son copain qui vient de déguerpir lui aussi. Une chance que ça n'ait pas tourné au drame... D'ailleurs, en parlant de drame. « Premièrement, j'ai pas un gros cul ! » Je m'empêche de rire, je crois que je viens de réveiller le monstre Leela. Son petit pistolet ridicule se colle sur mon torse tandis que je défie du regard ma soeur qui s'amuse à me chercher. Bingo, je sens une pression et ma combinaison se recouvre de rose-barbie-écoeurant. Pff, rien comparé à ma super mitraillette JTÉNIKÉ que je brandis en chargant l'arme de plastique comme un pistolet à eau. La guerre est déclarée soeurette, tu es sûre de vouloir jouer le jeu ? Tu pourrais bien t'y perdre... La peinture verte qui se déverse maintenant sur mon épaule n'est rien comparée au filet violet qui se déverse sur la tienne. C'est la mitraillette baby, la mitraillette ! Tu peux pas test ma mitraillette. Rien n'a changé soeurette. C'est comme si nous n'avions jamais quitté l'âge de nos huit ans, que je continue de te tirer les cheveux quand tu me fourres tes doigts dans le nez. Nous sommes restés des enfants, c'est peut-être pour ça que quelque part au fond de moi il y a du plaisir quand tu m'embrungues dans toutes tes situations à la con. « Deuxièmement, même-ci j'avais un gros cul, il y a personne qui oserait me le dire car les gros derrière, c'est à la mode, regarde Kim Kardashian ! » « Je suis ton frère Leela, alors quand je te fais une remarque, ça passe pour une plaisanterie, pas pour de la méchanceté. Toi tu ne manques pas de me prévenir quand je suis fringué comme un sac ! Moi... Je te signale juste quand tu as un gros cul. Après tout, tu peux pas t'en rendre compte par toi-même, ta tête ne tourne pas à 360°, peu importe le temps que tu passes à essayer de reluquer ton derrière devant le mirroir. » Gozilla entre dans une fureur sans précédent. Mon dieu, je crois que je viens de signer la fin du monde en avance, tous aux abris ! Leela se jette sur moi, je crois qu'elle pense vraiment pouvoir me faire mal avec ses petits points inefficaces qu'elle brasse dans le vent. S'ensuit une longue dispute, où les cheveux (les oreilles aussi) sont tirés, on tourne en rond comme des imbéciles en attendant que le premier fasse tomber l'autre. Ce n'est qu'après quelques roulades que je reprends le dessus, d'ailleurs je m'asseois sur elle en prenant le temps d'y mettre tout mon poids, peu importe combien elle se débat. Inépuisable, cette petite ! Je crois que ma mitraillette a volé pendant le combat, et tandis que je retiens les poignets de Leela d'une main, je cherche du regard mon magnifique pistolet pour lui lancer de la peinture plein la face. Je ne repose mon regard sur sa silhouette coincée que lorsque je sens une pression sur ma jambe. « Et troisièmement... En fait, il y pas de troisièmement, je trouvais seulement ça amusant de te tirer dessus. » Leela, toute essouflée, tiens dans sa main ma superbe et sublime mitraillette JTÉNIKÉ tandis que moi, je vois toute ma vie défiler devant mes yeux.

Leela regardait Swann et se fut comme retombé en enfance. Elle qui lui fourrait les doigts dans le nez alors que lui lui tirait les cheveux. Des petits enfants qui n'osait pas grandir. Ils étaient Peter Pan au carré finalement. Tranquillement les gens semblait se soucier de moins en moins des deux idiots en combinaisons, mais quand la guerre allait commencé, cela allait être moins drôle pour eux. Et puis tout commence, la première balle revoler, lui et sa mitraillette avec un nom à la con essaye de m'atteindre, mais si il me manque la première fois, la deuxième fois fut la bonne. Les insultes se lance, le cul de Kim Kardashian est nommé, un miroir 360° est aussi requis et tout semble aller si vite. Puis Leela se jette sur le jeune homme et celui-ci prend vite le dessus, mais cela a des conséquences. Celui-ci perds sa mitraillette entre chemin et avec ses jambes Leela la rattrape, essayant de la faire remonter sans que Swann le voit. Tout va si vite, Leela est prise avec Swann sur elle, des regards sont jeté sur eux. Après tout, deux jeunes adultes qui se battent en combinaisons et avec des fusils lançant de la peinture, cela ne doit pas courir les rues à Rosemont. Et puis Swann est distrait et Leela réussit à prendre le dessus, tout en étant en dessous de son jumeau, elle tire sa super mitraillette JTÉNIKÉ et la pointe sur celui-ci Son plus grand sourire au lèvre, celui-ci la lâche et elle réussit enfin à ce levé. Alors elle pense que tout est dans le sac.

Elle lui tire plusieurs fois dessus, en riant et alors le malheur arrive, bien sûr que le petit con n'avait mit que la moitié de son chargeur dans la mitraillette au cas où les choses prennent une tournure comme celle qu'elle était en train de prendre. Après tout, avec Leela et Swann tout était possible. Et alors qu'elle essayait d'appuyer sur la gâchette, elle réalisa que l'arme était vide. « Putain de merde. Cette mitraillette ne devrait pas avoir se nom de merde parce qu'elle est incapable de tirer à l'infini ! » Leela regarda Swann qui avait enfin compris que sa soeur était en train de perdre l'avantage de la situation, alors il avança, et alors elle dût pensé à une extrême vitesse, l'arme se retourna dans les mains de la demoiselle, pour que la bouche du canon soit dans ses paumes et que la crosse soit vers l'extérieur, elle allait l'utiliser comme batte de baseball. Fière d'elle et de sa solution, Leela sourit à son frère de pleine dent alors que celui-ci reculait. « On rit moins maintenant petit con ! Maintenant regardons ce que cette mitraillette sais faire. » Elle donna un coups dans les airs, comme-ci elle frappait une balle invisible et Swann fit un saut en arrière. Leela éclata de rire.« On a peur de sa petite mitraillette maintenant monsieur. Je vais te montré comment elle peut te niké ton petit jouet. » Leela s'approcha de son jumeau sourire aux lèvres et mitraillette JTÉ NIKÉ prête à frapper la première chose qui l'attaquait.

Spoiler:

Cette fille, c'est le diable en personne. Depuis gosse déjà, j'avais le pressentiment qu'elle était pas normale. Aujourd'hui, j'en avais la confirmation. Non seulement cette sale gosse me traîne sur un terrain de jeu (où la limite d'âge est de 12 ans si j'en crois les inscriptions sur les pancartes) pour y faire un remake de James Bond, mais en plus elle m'asperge de peinture lorsque je viens prendre sa défense. Complètement tarée, en d'autres termes. Et oui, oui, je vous épargne les grattements de tête, les haussements de sourcils, les questions inutiles, OUI, cette rouquine est ma soeur. Ne cherchez pas les ressemblances, il y en a pas. J'ai tendance à penser, que je suis le fils prodige et qu'elle est celle qu'on a récupéré dans une poubelle tellement on avait pitié d'elle. Ou alors qu'elle est vraiment de notre sang, et que la nature a bien fait les choses en déséquilibrant les doses. Trop (vraiment trop) d'intelligence pour moi, un chouilla pas assez pour elle. Pour la beauté, je devais bien avouer que la balance était à peu près bien équilibrée. En revanche, pour le niveau de connerie, Mademoiselle battait tous les records de stupidité, ce qui était parfois si drôle qu'on en frôlait l'étouffement. Bon, sur ce point-là, je n'étais pas très loin derrière. Je veux dire, ne suis-je pas le dernier des abrutis en la suivant dans ces délires, peu importe où ils nous mènent ? Epargnez-vous les hochements de tête, j'ai compris. Mademoiselle Leela, tout un phénomène. Mon phénomène. Car aussi abrutie soit-elle, finalement, je suis toujours à ses côtés, la rejoignant aux rangs des deux pires crétins que la Terre n'ait jamais porté. Car finalement, c'est ça selon moi être frère et soeur. C'est se soutenir, dans n'importe quelle circonstance. Et malgré tout, elle reste ma soeur, je l'aime avec sa folie, avec sa colère, et avec ses crises de colère incontrôlables. Pour moi elle est toujours cette gamine de six ans, emmerdeuse au possible, me narguant avec des grimaces en tout genre lorsque je me fais engueuler. Elle est aussi cette gamine un peu plus sage et attentionnée, qui me relève lorsque je tombe du trottoir. Elle est celle qui rit à la table lorsque je sors la blague la plus nulle de l'Univers, et également celle qui boude lorsque je fais semblant d'avoir oublié son anniversaire. Leela, c'est tout un lot. On l'aime pour tout ce qu'elle représente, pas seulement pour l'une de ses multiples facettes.

Pourtant, Leela, Dieu seul sait que je la déteste en ce moment précis. Elle a réussi à récupérer ma super mitraillette et je suis comme un gosse dont on vient de voler le jouet préféré. Je me retrouve couvert de peinture quoi que je tente, j'en connais une qui finira par me le payer cher. Pourtant, par je ne sais quel miracle, Leela appuie sur la détente en plastique et l'objet ne lui répond plus. HAHA ! Un sourire éclaircit soudain mon visage et même si je ne devrais pas perdre une seconde de plus, j'ai bien quelques mots qui meurent d'envie de s'écraser contre son visage. « Eh oui, tu l'avais pas vu venir celle-là, hein ? Ca s'appelle avoir un cerveau, peut-être que tu devrais essayer. » Même si j'ai envie de rester là à rire pendant que Godzilla sort de ses gonds, je fonce sur elle tandis qu'elle tente (et parfois réussit, n'abusons pas sur les mots) à me mettre quelques coups avec ma précieuse mitraillette. Je l'attrape par les hanches et je la fais tomber au sol, finalement je suis encore le seul debout, ma sublime mitraillette entre les mains. Vide, et détruite. Je regarde l'engin tout cabossé et la fureur noire de cet enfant qui n'a désormais plus rien pour jouer prend place en moi. « LEELA, mais qu'est-ce que tu as fait ? Tu as DETRUIT ma superbe MITRAILLETTE ! » Je suis en deuil. J'ai presque les larmes aux yeux. C'est malin, maintenant il va falloir que je lui organise un enterrement. Je porte l'engin dans mes mains comme un corps inerte, et je fais demi-tour sans même un regard vers Leela, avant de m'effondrer à genoux quelques pas plus loin. Je ne sais même pas pourquoi je suis si touché par un simple pistolet que j'ai acheté deux heures plus tôt. En fait si, je le sais. La mitraillette JTÉNIKÉ est une réplique exacte de celle que j'avais lorsque j'étais enfant. Jamais je n'avais rien vu d'aussi beau, lorsque ma mère me l'a offert. J'emportai cette mitraillette partout avec moi, presque comme un doudou. Elle faisait partie de la famille. Hélas, elle a subi un triste sort. Renversé par la voiture de mon père, juste sous mes yeux. Un véritable massacre. Du sang de mitraillette partout sur le trottoir, y compris sur le pelage de notre chat qu'on a jamais revu après ça. J'en ai été traumatisé, incapable de dormir seul pendant des jours. Alors ma nouvelle mitraillette, juste quand j'imaginais lui réserver une belle petite place dans l'armoire du couloir, voilà qu'elle s'envole déjà pour le paradis des mitraillettes. J'entends Leela arriver derrière moi, je ne sais pas si elle rit ou si elle s'apprête à le faire, en tout cas je ne suis pas prêt de lui pardonner tant qu'elle ne m'aura pas offert le plus doux et délicieux des réconforts : un bon Yop. Ouais, parce que le Yop, y'a que ça de vrai.